À quoi ressemblons-nous maintenant, coureuses, coureurs ?
Durant le premier confinement je nous ai vus cuistots dépités, comme on peut l’être lorsque le soufflé si joli dans le four s’effondre après cinq minutes à l’air libre. Une forme de grosse désolation qui traverse la cuisine.
Notre déception fut d’abord le carcan du confinement et son mythique couple 1km/1h. Puis la volatilisation des courses, autant de repères, de tests, de retrouvailles, de défis qui disparaissaient de l’univers de nombre d’entre nous.
Mais l’été nous a redonné une bonne claque dans le dos (ou un coup de pied plus bas) pour nous relancer en laissant penser que la Terre allait enfin se remettre à tourner dans le bon sens. On a alors ressorti nos ustensiles de cuisine, notre recette de soufflé et on a attendu qu’opère la magie de la pâte qui gonfle dans le four, runnings aux pieds, l’œil rivé au calendrier des courses.
Et patatras, fin octobre, coupure de courant, deuxième confinement. Cette fois-ci le soufflé n’a même pas eu le temps de dorer dans le four, immédiatement raplapla.
Alors où en sommes-nous ? Qu’en est-il de l’envie de se remettre à la préparation ?
Et pourtant, et pourtant, nous sommes toujours là… Enfin j’espère. Certains se motivent avec l’alternance des semaines, une semaine long/lent, une semaine seuil, une semaine VMA. D’autres se sont inventé des parcours farfelus pour sortir du train-train. D’autres sont déjà bien contents de pouvoir encore courir. Et je suis sûr que plein d’idées ont germé.
Comme tout reviendra, la motivation, les courses en groupe, les compétitions, le trail, la route… Il ne faut rien lâcher. Les entraînements “calibrés”, pour ceux qui en faisaient, reprendront au bon moment. Gardons à l’esprit tout le bien-être que peut apporter la course à pied (et d’’autres sports), et tant pis pour les chronos… Pour l’instant.